ianuarie 11, 2011

La inceput a fost cuvantul

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Lyon : une image de Wikipedia libre

SEDICOM / JP.COM
Presse paroissiale du diocèse de Lyon
Newsletter (Infolettre) No 27

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L’équipe JP.COM présente à ses lecteurs, et à leur famille, ses meilleurs vœux pour 2011 et exprime les souhaits, qu’avec l’aide du Seigneur :

Nous soyons porteurs d’Amour, de Paix et d’Espérance.
● Nous soyons des Semeurs de la Bonne Nouvelle.
● Notre Foi soit aussi grosse qu’une graine de Sénevé 
   (Cf Luc 17-5-10).
● Des Bergers se mettent en route pour conduire son peuple.


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L’équipe JP.COM, toujours à votre écoute, attend vos conseils pour mieux être à votre service.

C’est avec plaisir que l’équipe JP.COM travaille à l’essor de la presse paroissiale et à son engagement au service de l’Ėglise qui est à Lyon.


Le Signal, No 300 du décembre 2010
Journal de la paroisse de Saint-Jean-Pierre Néel, archidiaconé de Saint-Pierre (Rhône Vert)

Avec la campagne « NOËL AUTREMENT », depuis quelques années, une vingtaine d’associations chrétiennes se rassemblent autour d’une campagne de sensibilisation appelée « Noël autrement ».
L’objectif de ces campagnes est de montrer que les chrétiens ont aussi des choses à dire et à faire sur les questions écologiques.

Que nous invite à faire Dieu ?
Quel exemple nous a-t-il montré ?
Aujourd’hui, sommes-nous conscients d’avoir en commun des biens qui n’ont pas de prix ? Sommes-nous conscients de cette richesse et des menaces qui pèsent sur ces biens ? Terre, eau, air, paix, santé, éducation, justice, autant de biens communs indispensables à tous et pourtant menacés : pollution, gaspillage, conflits, etc.
En ce temps de Noël, cette campagne nous appelle à prendre conscience de l’importance des biens communs dans notre quotidien, à nous informer sur leur devenir et à nous engager pour qu’ils soient réellement accessibles à tous, partagés entre tous. Ensemble, offrons nous une société fondée sur le partage et le respect de la dignité inaliénable de tout homme. C’est notre richesse, c’est notre avenir !
Pour agir : www.noel-autrement.org

Il y a bien des manières de semer un peu de bonheur simple autour de nous, n’oublions pas les personnes seules, les malades… un prisonnier…
Un cadeau offert à plusieurs est tout aussi apprécié. Choisir des produits, objets venant d’associations humanitaires, souvent originaux, simple geste solidaire qui peut être une aide précieuse à ces artisans proches ou du bout du monde.
Avec la nature de notre environnement, si nous faisions preuve de créativité pour la décoration de la table, de la maison. Si nous sommes habiles transformons la récupération…
Ce peut être aussi une réconciliation mais c’est naturellement le respect des autres, de la nature, le partage et tous les gestes de solidarité et d’amitié .

UN PEU DE SOLEIL
Noël… à l’hôpital. Mais oui… ce jour de Noël à l’hôpital a été un moment particulier dont je garde un souvenir profond. Bien sûr ce n’était pas le Noël habituel dans l’animation et le feu des préparatifs. Pas de messe… de partage avec la communauté.
Je n’ai pas vécu la journée dans un sentiment de tristesse, mais comme un moment paisible entourée de mes proches venus prendre le repas auprès de moi, j’ai pu suivre dans la matinée la messe télévisée. Et puis, au réveil entendre la voix d’amies qui ont pris le temps d’un coup de fil. Autant de signes qui révèlent la force de l’amitié et vous apportent joie et réconfort.
A l’approche des fêtes, il y a sûrement autour de nous, quelqu’un à qui nous pourrions apporter un peu de soleil par des gestes tout simples ?
Marie-Antoinette

Pourquoi ne fêterions nous pas Noël « autrement » en nous libérant de certaines contraintes, du superflu ? Le gaspillage en tous genres, la surabondance de jouets, de cadeaux n’apporte pas forcément la satisfaction espérée.
Alors sortons de la banalité, donnons à ce jour son caractère festif ; la famille, petits et grands, les amis, se retrouveront joyeusement autour de la table dans un esprit de convivialité et de partage.
© MC

Le Signal, No 300 de décembre 2010
Journal de la paroisse de Saint-Jean-Pierre Néel, archidiaconé de Saint-Pierre (Rhône Vert)

Parti comme missionnaire en Inde, à l’âge de 23 ans, le Père Pierre Ceyrac a mené son action auprès des enfants, les pauvres, des « intouchables ». Il a voulu annoncer un Noël perpétuel pour tous les oubliés et tous les rejetés.

Parlez-nous de Noël…
Noël, c’est d’abord pour moi le temps de l’Avent. Un jour l’humanité saura que Dieu l’aime à la folie… Noël, c’est l’incroyable geste d’un père qui donne son Fils à l’humanité pour lui dire son amour. Noël, c’est Dieu qui dit au pauvre matériellement, psychologiquement, culturellement : « Je suis là, près de toi, et je t’aime. ». Noël, c’est Dieu qui prend dans ses bras un enfant qui meurt sur un trottoir de Madras. Noël, c’est le père qui tend la main à tous les « intouchables » de la planète…
Jésus est né pauvre, rejeté, marginalisé, et sa naissance est la grande fête des pauvres.
Osons nous libérer des richesses inutiles qui assèchent notre coeur. Si Dieu s’incarnait aujourd’hui, il naîtrait parmi les intouchables de l’Inde ! Et sa crèche serait un bidonville !
C’est vraiment Noël dans notre coeur lorsque Jésus n’est pas né en Palestine il y a plus de deux mille ans, mais qu’il continue de naître à chaque instant en chaque homme, chaque femme, chaque enfant.

Où souhaitez-vous célébrer Noël ?
Je pourrais dire la messe auprès de handicapés ou en plein coeur d’un bidonville. Mais j’aime par-dessus tout vivre la grâce immense de la nativité avec les lépreux…
La joie de Noël est pour tous et d’abord pour toutes celles et ceux qui vivent, dans leur corps et dans leur coeur, la brûlure de la Passion.

Continuer de marcher même si cette étoile, parfois, se cache à nos regards ?
Oui, marcher, même si la nuit nous entoure, marcher avec d’autres vers la lumière. Ne pas se tromper de route, tourner les yeux vers l’essentiel.
© MC


Bulletin, du 25 décembre 2010
Paroisse Saint-Louis Roi, Champagne au Mont d’Or, archidiaconé de Saint-Jean.

 « Pour Marie, arrivèrent les jours où elle devait enfanter. Et elle mit au monde son fils premier-né ; elle l’emmaillota et le coucha dans une mangeoire, car il n’y avait pas de place pour eux dans la salle commune » (cf. Lc 2,6ss).


       Il est arrivé le moment attendu par toute l’humanité : Il est arrivé celui qui peut sauver l’humanité de la souffrance, du mal, du péché et de la mort… Mais il n’y a pas de place pour lui, curieux… !
En vérité, certains attendent un dieu qui ne dérange pas ou qui se plie à leurs désirs : « non pas ce que tu veux, mais ce que je veux, moi ! ». Quelle différence avec le Christ « Non pas ce que je veux mais ce que tu veux ».
Heureusement l’évangéliste Saint Jean nous dit ceci :  « Mais à tous ceux qui l’ont reçu, ... il leur a donné de pouvoir devenir enfants de Dieu » (1, 12). Dieu ne se laisse pas mettre dehors. Il trouve un espace, même s’il faut entrer par une étable. Ce n’est pas un palais de roi mais une cabane délabrée. Le trône du roi est une mangeoire. Ce nouveau palais est tellement différent de la façon dont les hommes imaginent le pouvoir de leur(s) dieu(x).
« Il a planté sa tente parmi nous » (Jean 1, 14). Dans l’étable de Bethléem, le ciel et la terre se rejoignent. Le ciel est venu sur la terre. C’est pourquoi, la lumière vient de l’intérieur. C’est pourquoi, là brille une grande joie. Il est venu habiter notre terre, il est venu habiter en nous : « Le Seigneur est proche du coeur brisé » (Ps 34 [33], 19). Le ciel n’appartient pas à la géographie de l’espace, mais à la géographie du coeur. Et le coeur de Dieu, dans cette Nuit très sainte, s’est penché jusque dans l’étable : l’humilité de Dieu est le ciel. Et si nous entrons dans cette humilité, alors, nous toucherons le ciel : « Notre Père qui est au ciel… » Alors, la terre deviendra « terre nouvelle, monde nouveau ».
Avec l’humilité des bergers, mettons-nous en route, en cette Nuit très sainte vers l’Enfant dans l’étable ! Touchons l’humilité de Dieu, le coeur de Dieu !
Et allons pleins de joie et remplis de sa présence.
Père Frédéric Lequin


Notre paroisse, No 10 de septembre 2010
Paroisse de Sainte-Blandine-du-Fleuve, archidiaconé de Saint-Pierre (Rhône Vert)

Il y a une dizaine d’années, plusieurs mamans de la paroisse ont décidé de se rencontrer un après-midi par mois, pour prier ensemble, réfléchir sur des textes d’Évangile et sur des sujets d’actualité.



Plus tard, nous avons eu connaissance d’un groupe fondé en Grande-Bretagne en 1995 par Véronica Williams appelé Prière des mères. Il semblait correspondre à ce que nous pratiquions, mais avec une orientation plus marquée vers la prière pour nos enfants. La proposition de Véronica Williams qui nous encourage à tout remettre dans les mains de Dieu, sans vouloir à tout prix tout contrôler, nous a semblé la bonne manière de réellement agir pour eux. Aujourd’hui, nous sommes plus d’une quinzaine à nous réunir par petits groupes, au moins une fois par mois.
 Notre Paroisse



Une quinzaine de mères se réunissent pour s’écouter, se soutenir et prier pour leurs enfants. N’hésitez pas à les rejoindre


Que recherchons-nous dans ces groupes ?

Anne-Laure : J’ai enfin décidé de faire partie du groupe de « Prière des mères » car je souhaite le meilleur pour mes enfants, je souhaite prier pour eux ainsi que pour les autres enfants. D’autre part, j’ai pu rencontrer des mères extraordinaires qui se battent jour après jour bien mieux que moi. Seigneur, un grand merci pour ces rencontres.
Carole : Je suis d’une famille catholique, seulement par tradition. Depuis quelques années, je me suis engagée dans une formation qui réveille un élan spirituel qui a besoin d’être soutenu. Depuis trois ans, je trouve ce soutien dans le groupe de « Prière des mères ». Chaque réunion est une rencontre à la fois gaie, simple et profonde, un moment de partage serein et enrichissant qui m’aide.
La coordinatrice des groupes en France a répondu à cette question lors d’une émission radio : « La prière, la fraternité entre soeurs, c’est très important de se réunir à plusieurs ; la prière personnelle est nécessaire, mais se réunir et prier, c’est une autre dimension : c’est important de se soutenir les unes les autres.

L’abandon ?
Le mot abandon veut d’abord dire lâcher prise et laisser faire Dieu. Lâcher prise sur nos idées. Nous pensons : « Puisque nous aimons nos enfants, notre manière de voir est la meilleure ». Mais on oublie que Dieu est d’abord leur père et qu’il est Dieu, donc qu’il sait tout, leur passé, leur présent, leur futur, leur coeur. Il sait ce qui va les rendre heureux, il a l’image complète de nos enfants. Nous devons donc lâcher prise et lui dire : « Seigneur, même si je ne comprends pas, je te laisse faire. » C’est parfois difficile car c’est renoncer à la vision du bonheur que nous avons pour nos enfants.
Par exemple, nous souhaitons qu’ils fassent les meilleures études pour avoir le meilleur boulot ; mais ce n’est pas forcément comme ça qu’ils seront heureux !

Nous ne sommes pas propriétaires de nos enfants
Dieu nous fait une confiance infinie en nous confiant ses enfants. Il connaît nos limites, il sait que nous sommes des êtres pécheurs, imparfaits. La seule chose que nous pouvons lui offrir, c’est notre bonne volonté et notre faiblesse. C’est lui qui, sur la croix, a obtenu la vie éternelle pour nous-mêmes et pour nos enfants. »
C. Bonnefoy

Contact : Ces groupes sont ouverts à toutes, mamans ou non, jeunes ou moins jeunes et si vous désirez des renseignements, vous pouvez vous adresser à : Véronique Dekock 04 72 31 66 67 ou Chantal Bonnefoy 04 78 05 15 55

Anim.Rédemption, No 58 de décembre 2010
Paroisse de la Rédemption, archidiaconé de Saint Jean.

Après le Synode des Eglise d’Orient à Rome qui a permis à ces différentes Eglises de dépasser leurs dissensions, pour une bonne part, Al Qaeda commet les plus lâches des attentats, visant des enfants, des femmes, des hommes désarmés et en prière (chrétiens ou musulmans, d’ailleurs), tout cela pour éliminer tous ceux qui pensent autrement qu’eux.

Chape de plomb que deux milles d’entre nous ont voulu porter avec eux par une marche à Lyon le 11 novembre.

chape de plomb qui voudrait écraser en particulier les plus vieilles communautés croyantes implantées en Irak depuis les origines du christianisme, et aussi les musulmans chiites d’Irak.

Notre paroisse est d’autant plus solidaire de ces communautés qu’elle a noué un partenariat avec la paroisse de Vaulx–en-Velin pour la construction de l’église Saint Thomas. Et que la paroisse Irakienne Chaldéenne Saint Ephrem est implantée sur Vaulx-en-Velin.

Faisons nôtre le message de Benoît XVI, lors de la clôture du Synode : « Les conflits, les guerres, la violence, le terrorisme, durent depuis trop longtemps au Moyen Orient. La paix, qui est don de Dieu, est aussi le résultat des efforts des hommes de bonne volonté, des institutions nationales et internationales, en particulier des États les plus impliqués dans la recherche d’une solution aux conflits. Il ne faut jamais se résigner au manque de paix. La paix est possible. La paix est urgente. La paix est la condition indispensable pour une vie digne de la personne humaine et de la société. La paix est également le meilleur remède pour éviter l’émigration du Moyen-Orient. »
Père Georges Favre


Irak : Des religieuses racontent le massacre des chrétiens le 31 octobre à Bagdad

Reçu par mail cette lettre de religieuses de Bagdad : la haine dans l'islam et le martyre de catholiques. Elle est adressée à tous les chrétiens du monde. Vous la trouverez en intégralité et telle qu'elle fut écrite.

Chers frères et soeurs de partout,
Nous voulons commencer cette lettre par vous remercier de tous les messages de communion et de solidarité que nous avons reçus. Il y a beaucoup de catastrophes naturelles en ce mo-ment dans le monde qui font des victimes bien plus nombreuses que chez nous, mais la cause n’en est pas la haine, c’est ce qui fait toute la différence. Notre Eglise est habituée aux coups durs, mais c’est la première fois que c’est aussi violent et sauvage et surtout la première fois que cela se passe à l’intérieur de l’église (d’habitude, ils font exploser des bombes dans la cour des églises). L’église Notre Dame du Salut est une des 3 églises syriaques catholiques de Bagdad ; la plupart des gens qui la fréquentent sont des chrétiens de rite syriaque originaires de Mossoul ou des 3 villages chrétiens syriaques proches de Mossoul : Qaraqosh dont sont origi-naires nos ps. Virgin Hanan et Rajah Nour, Bar-tolla et Bashiqa dont est originaire ps. Mariam Farah. Grâces à Dieu aucune d’elles n’a eu de parents proches tués ou blessés gravement. L’é-glise a été prise d’assaut le dimanche 31 octobre après midi, juste après le sermon du Père Tha’er qui célébrait la messe. Le père Wasim, qui est le fils d’une cousine de ps. Lamia, confessait au fond de l’église près de la porte d’entrée, le père Raphaël était dans le choeur. Les attaquants étaient de très jeunes gens (14-15 ans) non masqués et armés de mitraillettes, de grenades et ils portaient une ceinture explosive. Ils ont tout de suite ouvert le feu, tuant le père Wasim qui tentait de fermer la porte de l’église, puis ils ont tiré aveuglement après avoir ordonné aux gens de se jeter a terre, de ne plus bouger et de ne pas crier. Certaines ont réussi a envoyer des messages par téléphone portable pour donner l’alerte, mais après les assaillants tiraient sur toute personne qu’ils voyaient utiliser son portable. Le père Tha’er qui continuait à célébrer a été tué à l’autel dans ses habits sacerdotaux, son frère et sa mère ont été tués également.
Après, cela a été le massacre, nous ne pouvons pas raconter tout ce que les gens nous ont dit, même les enfants qui criaient étaient tués. Certaines personnes s’étaient réfugiées dans la sacristie en barricadant la porte, mais ils sont montés sur la terrasse de l’église et ont jeté des grenades par les fenêtres de la sacristie qui sont en hauteur.
Tout ceci laisse penser que c’était une attaque bien préparée et qu’ils avaient eu de l’aide à l’extérieur, comment ont-ils pu forcer le barrage de police (dans la rue qui va à l’église) et connaître le chemin de la terrasse etc..? Ils ont mitraillé également les appareils d’air conditionné pour que le gaz en s’échappant asphyxie les gens qui étaient proches.
Ils ont mitraille la Croix en se moquant et en disant aux gens : “ dites-lui de vous sauver “, ils ont aussi prié l’appel à la prière : Allah akbar, la ilah illallah… Et à la fin quand l’armée a été sur le point d’entrer, ils se sont fait exploser. L’armée et les secours ont mis presque 2 heures à arriver, ainsi que les américains qui survolaient en hélicoptère, mais l’armée n’est pas entraînée à gérer ce genre de situation et ils ne savaient pas bien quoi faire. Pourquoi ont-ils mis si longtemps à arriver ?
Tout s’est termine vers 10h 30- 11h du soir, cela a duré très longtemps et nous pensons que beaucoup de personnes sont mortes suite à l’hémorragie de leurs blessures. Après, les blessés ont été emmenés dans différents hôpitaux et les morts à la morgue. Les gens ont commence à arriver pour savoir ce qui s’était passé et prendre des nouvelles de leurs proches, mais l’église était interdite d’accès et les gens ont commencé à aller d’hôpital en hôpital à la recherche de leurs proches, nous avons vu des gens qui ont cherché leur proche jusqu’à 4 h du matin pour finalement le découvrir à la morgue.
Le lendemain ont eu lieu les obsèques dans l’église chaldéenne voisine, l’église était bondée, c’était très impressionnant, il y avait 15 cercueils alignés dans le choeur, les autres victimes ont été enterrées dans leur village ou séparément, selon les cas. Des représentants de toutes les communautés chrétiennes ainsi que du gouvernement étaient là, notre patriarche a parlé ainsi que le porte-parole du gouvernement et un religieux, chef d’un parti islamique (Moammar el Hakim). La prière a eu lieu dans une grande dignité et sans manifestations bruyantes. Le père Saad, responsable de cette église avait aidé les gens à prier à mesure qu’ils arrivaient, avant que ne commence la cérémonie.
Les 2 jeunes prêtres ont été enterrés dans leur église dévastée, il y a un cimetière sous l’église. Avant d’être enterrés on a fait entrer les cercueils dans l’église pour qu’ils lui fassent leurs adieux. Au début, nous ne savions rien des victimes, nous ne connaissions personne directement, sauf le père Raphaël, prêtre très âgé, nous sommes allées à cet hôpital pour le visiter et visiter les blessés qui y étaient. Ce sont les familles qui nous conduisaient de chambre en chambre ainsi que les cadres de l’hôpital qui nous indiquaient les blessés. Par hasard tous étaient des femmes ou des jeunes filles, toutes blessées par balle, ce n’est pas comme dans une explosion ou on peut se faire arracher un bras ou une jambe. Nous sommes restées à côté d’eux sans parler beaucoup, c’était eux qui parlaient ou leur famille, chacun revivait son histoire en nous la racontant. Comme l’attaque a eu lieu un Dimanche à la messe, des membres d’une même famille ont été tués ou blessés, certains en protégeant leurs enfants. Nous avons été frappés par leur calme et leur foi quand ils racontaient, nous sentions que c’était des gens revenus d’un autre monde et qu’à ce moment là, plus rien ne comptait que la rencontre proche avec le Seigneur, ils ne pensaient plus à rien et priaient seulement, et cela a duré 5 heures… Le Vendredi après midi les jeunes de plusieurs paroisses sont venus pour aider à déblayer et nettoyer un peu, et le Dimanche suivant le 7 Novembre tous les prêtres syriens et chaldéens de Bagdad qui étaient libres ont célébré la messe dans cette église vide et dévastée sur une table de fortune, il y avait peu de monde car cette messe n’avait pas été annoncée, nous n’y sommes pas allées car nous ne l’avons pas su, c’était très émouvant. Il y a un sursaut de foi et de détermination surtout chez les prêtres restant à Bagdad qui disent : ils veulent nous chasser et nous exterminer mais nous sommes là et nous resterons, depuis 14 siècles vous n’avez pas pu en finir avec nous. L’histoire des chrétiens d’Iraq est une longue histoire de persécutions, de martyrs, de chrétiens chassés et déplacés.
Nous pensons à la phrase du psaume 69 : « Plus nombreux que les cheveux de la tête, ceux qui me haïssent sans cause » et nous pensons surtout à Jésus, haï sans raison, alors qu’il passait en faisant le bien.
Nous terminons cette lettre avec le cri d’un enfant de 3 ans qui a vu tuer son père et qui criait : « çà suffit, çà suffit », avant d’être tué lui aussi ; oui vraiment avec notre peuple, nous crions aussi : çà suffit.
Vos petites soeurs de Bagdad Alice et Martine.

Notre paroisse, No 8 de mars 2010
Paroisse de Sainte-Blandine-du-Fleuve, archidiaconé de Saint-Pierre (Rhône Vert)

Le bulletin municipal de Vourles d’octobre 2009 nous avait présenté rapidement l’auteur du vitrail du clocher de Vourles. Nous avons eu envie de connaître davantage ce peintre.

Jean Fusaro



en 1925 à Marseille.
Enfance à Caluire, limite Croix-Rousse, cours de dessin et de violon. Jeunesse école des beaux-arts, musique, créations de dessins pour des soieries lyonnaises.
Adulte professeur de peinture aux beaux-arts jusqu’en 1975. Peintre reconnu et tableaux vendus dans le monde.

M. Fusaro comment vous est venue cette envie de peindre ?
Je suis né dans une famille très modeste, de parents ouvriers, mais où l’art et l’amour des belles choses ont toujours été importants. Mes parents aimaient la musique et je garde le souvenir de nombreuses soirées au « poulailler » de l’opéra de Lyon. Vers 9 ou 10 ans je prenais des cours de dessin et de violon.

Et plus tard, vous avez continué ces deux activités ?
Oui, parallèlement aux beaux-arts, j’ai continué à prendre des cours de violon et à jouer dans des orchestres de chambre. Je payais mes études en travaillant, en usine, pour les soieries, puis comme gardien de musée. Je donnais également des cours de violon. Nous n’avions pas beaucoup d’argent, mais cela nous suffisait et nous étions heureux de pouvoir nous adonner
à notre passion. Je dis nous en parlant de tous mes copains qui faisaient la même chose, nous formions une bonne bande d’amis.

Parlez-nous du carton du vitrail de Vourles. Avez-vous eu des difficultés pour répondre à la commande ?
Pas du tout. Il m’a suffi de me rappeler mon enfance où je n’avais que la place à traverser pour aller de l’école au catéchisme avec le curé et les jeux de billes avec mes camarades. Les visages de ces enfants sont étonnamment sérieux ?
Oui, autrefois, les visages des enfants étaient plus graves qu’aujourd’hui.
Il faut dire qu’ils avaient très tôt des responsabilités dans leur famille, leur enfance était moins insouciante.

Comment définiriez-vous votre peinture ?
                                                        © C. Bruel
Incontestablement figurative. Je trouve l’art trop intellectuel aujourd’hui. La peinture ne se raisonne pas, elle se découvre, elle est sensuelle. « C’est une peau, instinctivement on la ressent ». La rencontre avec un tableau c’est comme avec une personne, c’est du domaine de l’émotion.
Comment travaillez-vous ?
Lors de mes promenades, je fais des croquis de tout ce qui m’intéresse ; j’en ai des centaines que je conserve précieusement : c’est ma « matière ». Plus tard, dans mon atelier, je reprends ces dessins et j’essaie de traduire sur ma toile les souvenirs et les impressions qu’ils m’inspirent. Aujourd’hui, je peins avant tout pour moi.

Est-ce facile ?
Non ! C’est même parfois très angoissant.
Ma peinture peut donner une impression de spontanéité, mais c’est seulement le travail qui permet d’arriver à ce résultat. J’ai parfois plus d’une dizaine de tableaux en cours en même temps. Je suis quelqu’un qui reprend sans cesse son ouvrage jusqu’à ce qu’il en soit satisfait.
La construction d’un tableau n’est pas un processus logique ni rectiligne. C’est parfois le détail d’une toile qui permet d’en débloquer une autre.

C. Bonnefoy et C. Bruel




Jean Fusaro expose régulièrement aux galeries Michel Estades quai Saint-Vincent et Alain Georges rue Auguste Comte.


Appel au bénévolat
Ėtincelles, No 82 de décembre 2010
Journal de la paroisse de la Duchère, archidiaconé de Saint-Jean.

Vous avez une voiture ...
Vous pouvez consacrer 1 heure ou 2 par semaine pour accompagner une personne âgée…
Demain Ensemble a besoin de vous !
Cette association oeuvre depuis 9 ans auprès de personnes de la Duchère, en assurant un suivi très régulier : téléphones, visites à domicile, aides pour toute démarche et accompagnements en voiture (courses spécifiques, rendez-vous médicaux, sorties ...)
Ainsi l'association permet de sortir de chez soi en toute sécurité et de garder une vie sociale : 2 fois par semaine (Lundi et Vendredi de 16h à 18h), il est possible de venir au local (accompagné en voiture si nécessaire) pour une rencontre et des activités de groupe.
Des propositions sont faites aussi pour rejoindre d'autres lieux de rencontre initiés par les équipements ou des associations de la Duchère.


Ėtincelles, No 82 de décembre 2010
Journal de la paroisse de la Duchère, archidiaconé de Saint-Jean.


Christophe BUISSE

Né à Ste Foy- lès- Lyon, il y a de cela 37 ans, j’ai grandi tout près de Roanne. Dans la perspective du rassemblement national de mai 1990, la JOC m’a fait signe. En révision de vie, l’Evangile m’est devenu bien plus poche que je ne l’avais perçu jusque là !! Je me suis laissé conduire dans cette dynamique d’une foi en Jésus-Christ inscrite dans la vie. Heureuse découverte !! Je n’étais pas au bout de mes  « peines » !!
Deux prêtres, coup sur coup, m’ont interrogé. « As tu pensé à devenir prêtre ? ». A la seconde, j’ai consenti à prendre cet appel au sérieux en prenant la route du séminaire… tout en poursuivant mes études, puis une activité professionnelle. Un séminaire
« par alternance » en quelque sorte.
En septembre 1998, je quitte mon activité professionnelle (j’étais facteur) pour rejoindre la région Nord – Pas de Calais où j’ai vécu la seconde partie de ma formation.
Prêtre depuis juin 2002, je rejoins La Duchère après avoir posé mes bagages à Vaulx-en-Velin et St Priest. J’accompagne également la JOC au niveau diocésain.
J’arrête là cette présentation pour ne pas compliquer le travail de l’équipe de rédaction d’Etincelles… et surtout, pour « en garder sous le pied » pour nos prochaines rencontres !!

 
Chantal DEFELIX
C’est un exercice difficile de se présenter ! Qu’ai-je envie de vous partager de mon histoire, de ma vie, à vous, habitants de la Duchère, que je viens rejoindre pour un bon bout de route ensemble ?
Vous dire d’abord que j’ai grandi dans le quartier de la Guillotière, un quartier multiculturel et qui l’est devenu de plus en plus au fil des années. Un quartier marqué aussi par la figure du Père Chevrier, le fondateur du Prado, si attentif à l’éducation des plus défavorisés. Une expérience spirituelle forte, à l’âge de dix neuf ans, m’a fait reprendre avec sérieux les chemins de la foi. J’ai senti grandir en moi le désir de servir. En attendant de voir plus clair quant à mon orientation, j’ai mené pendant une dizaine d’années des études de théologie qui m’ont passionnée, tout en enseignant à mi-temps les mathématiques.
Ma toute première mission au service du diocèse m’a conduite à la basilique de Fourvière, où je suis restée neuf ans, puis en 2003, il m’a été demandé de faire partie de l’équipe pastorale du sanctuaire de Saint-Bonaventure (église des Cordeliers). J’ai beaucoup aimé ces deux premiers appels à servir dans ces réalités ecclésiales qu’on appelle des sanctuaires. Ce sont des lieux souvent mal connus, suspectés de favoriser une dévotion populaire au rabais. Ce sont pourtant des lieux de rencontre extraordinaires avec le tout-venant de notre société ! Dans ces deux églises ouvertes à tous, le travail n’a pas manqué, partagé entre liturgie, formation, accueil, écoute, accompagnement d’équipes…
Au printemps dernier, notre archevêque a demandé à des prêtres de l’Institut de l’Oratoire de prendre en charge l’animation pastorale du sanctuaire de Saint-Bonaventure. Les trois prêtres desservants jusque-là et moi-même avons donc reçu une nouvelle affectation et nous nous sommes séparés pour écrire chacun une nouvelle page de notre engagement au service de l’Eglise diocésaine.
Après sept ans d’une vie fraternelle intense, qui m’a aidée à traverser les épreuves du décès de mes parents et du cancer, c’est un peu dur de partir ! Mais c’est aussi une joie d’arriver ! De découvrir du neuf, de rencontrer d’autres personnes, d’autres manières de faire et de vivre sa foi…
Le service paroissial est très diversifié. Ne me voyant guère « sectorisée » dans un seul type d’activités, j’apprécie cet aspect de ma nouvelle tâche, ainsi que le fait d’avoir désormais une vraie communauté chrétienne autour de moi.
Vous m’avez accueillie avec simplicité et chaleur et j’en ai été touchée. Avec confiance, je prends la route avec vous, ici, à la Duchère.


Edith DE MARCO

Si j’étais une région, je serais la Chartreuse pour se retrouver en famille, faire des randonnées en montagne, passer un temps au désert (de Chartreuse bien sûr).
Si j’étais une couleur, le bleu de l’eau, de la mer, nager.
Si j’étais un animal, un oiseau pour prendre de l’altitude !
Si j’étais un instrument de musique, le violon, l’instrument qui se rapproche le plus de la voix.

Je suis Edith De Marco, j’habite depuis environ trente ans à la Duchère. J’ai quatre enfants de 32 à 21 ans. Je fréquente la paroisse depuis plusieurs années comme paroissienne et avec les enfants comme animatrice de catéchèse, puis, d’aumônerie, appelée à l’EAP etc. ….
En septembre 2005, suite à la démission d’Isabelle Moulin, responsable de la catéchèse, j’ai été
nommée comme Laïque en Mission Ecclésiale (LeME) au service de l’initiation chrétienne pour la
paroisse, animatrice en pastorale paroissiale et responsable d’aumônerie.
Au service de l’initiation chrétienne j’anime la catéchèse, j’initie et prépare aux sacrements les enfants d’âge scolaire du primaire sur la paroisse et à l’école catholique St Joseph à Champagne.
Auprès des jeunes de l’aumônerie des collèges j’assure une présence d’Eglise et j’établis des liens entre l’Evangile et leur vie (cf. article dans la rubrique « vie des jeunes »).
L’organisation de camps d’aumônerie me permet de rejoindre des jeunes et de leur proposer une vie de groupe et une ouverture à la dimension spirituelle.
Toutes ces activités et ma présence en tant qu’habitante du quartier me mettent en contact avec les couples de 20 à 40 ans et je cherche à appeler ces familles à prendre leur place dans la communauté chrétienne, les impliquer le plus possible pour leur permettre de prendre une part active dans la catéchèse de leur enfant et les messes des familles. Comme l’a souligné l’archidiacre, ces jeunes parents ont un rôle privilégié pour l’avenir de l’Eglise, une chance réelle
pour l’Evangélisation aujourd’hui !


Un nouveau curé ça s’installe !

Dimanche 17 octobre, nous avons accueilli le Père Patrick Rollin, archidiacre de l’agglomération lyonnaise, pour l’ «installation » de Christophe Buisse, notre nouveau curé. C’est ainsi que l’on nomme en effet la célébration qui marque la remise officielle de la charge pastorale au nouveau curé d’une paroisse.
Le moment fort de cette « installation » est un dialogue entre l’archidiacre et le nouveau curé. Nous avons eu envie de le reproduire dans Etincelles afin que ceux qui étaient présents puissent retrouver ce beau texte, et ceux qui n’ont pas pu venir le découvrir et l’apprécier !

L’archidiacre :
Christophe, notre archevêque le Cardinal Philippe Barbarin te confie la charge pastorale de la paroisse de la Duchère : Notre-Dame du Monde Entier. Tu en deviens le curé, c’est-à-dire que tu reçois charge d’âmes, il t’est confié le soin pastoral des fidèles.

LA PAROISSE EST POUR TOUS :
La paroisse, c’est le lieu où les fidèles reçoivent l’équipement nécessaire à la vie chrétienne, c’est le lieu où ils sont plongés dans cette fraternité fondamentale en Christ qui se reçoit de sa Parole et de ses gestes sauveurs.
Aussi, veux-tu accomplir avec sagesse et dignement le ministère de la Parole en annonçant l’Evangile et en exposant la foi catholique ?

Christophe :
         - OUI, JE LE VEUX.

L’archidiacre :
Veux-tu célébrer avec foi les mystères du Christ, ses gestes sauveurs, les sacrements, tout spécialement le Sacrifice Eucharistique et le Sacrement de Réconciliation, selon la Tradition de l’Eglise, pour la louange de Dieu et la sanctification du Peuple chrétien ?

Christophe :
         - OUI, JE LE VEUX.

L’archidiacre :
LA PAROISSE EST POUR TOUS :
Veux-tu, de jour en jour, t’unir davantage à l’unique Pasteur, le Christ Jésus, par la prière et en
recevant la charge de conduire la communauté sur le chemin du service de l’Evangile, afin qu’elle fasse signe à tous de la Bonne Nouvelle de Dieu, de la proximité de son Royaume offert à tous ?

Christophe :
        - OUI, JE LE VEUX.

L’archidiacre demande ensuite à Chantal Defélix et Edith De Marco, les deux laïques en mission ecclésiale, de le rejoindre pour la suite du dialogue :

LA PAROISSE EST PAR TOUS :
Christophe, dans la charge pastorale qui t’est confiée, et vous, Chantal et Edith, ses proches collaboratrices qui participez à cette charge pastorale, voulez-vous veiller à la responsabilité de tous, fondée dans la fraternité fondamentale en Christ, et voulez-vous veiller aussi à discerner les charismes et à mettre en état de service les frères et les soeurs que l’Esprit  suscite pour donner corps à l’Eglise ?

Christophe, Chantal et Edith :
                                     - OUI, NOUS LE VOULONS.

L’archidiacre interpelle enfin l’assemblée tout entière:
Et vous, frères et soeurs, voulez-vous oeuvrer ensemble sous la conduite de votre nouveau curé, pour le service de l’annonce de l’Evangile, et partager, avec lui et ses proches collaboratrices, les soucis et les joies de son ministère pastoral ?

Tous :
          - OUI, NOUS LE VOULONS.

                  Et vous, ami lecteur, le voulez-vous ?






Un nouvel arrivant

Je suis Frère Romuald Matar GUEYE, j’ai 32 ans et suis religieux de l’Institut des Frères du Sacré-Coeur. J’ai fait mes premiers vœux dans cet Institut en 1998 et mes voeux solennels en 2005.
L’Institut des Frères du Sacré-Coeur, fondé en 1821 à Lyon par le Père André Coindre pour l’éducation chrétienne de la jeunesse délaissée de l’époque, s’est implanté au Sénégal depuis 1959.
Je viens du Sénégal, dit Terre de la Téranga (Hospitalité) un petit pays de 196190 km2 situé à l’ouest du continent Africain avec une population qui avoisine les douze millions neuf cent mille habitants. Cette population est composée majoritairement de musulmans (94%), de chrétiens surtout catholiques (5%) et 1% de la population restant attaché à la religion traditionnelle.
Cependant, la minorité chrétienne est très dynamique, d’où, l’existence de 7 diocèses bien répartis sur le territoire. Musulmans et chrétiens ont une bonne entente grâce à la fraternité et à la dimension communautaire qui occupent une place importante dans le dialogue. L’entente entre les chefs religieux y est aussi pour quelque chose. Voilà le milieu dans lequel j’ai grandi avec une Eglise qui n’a vu le jour qu’ au XVième siècle (4 siècles après l’implantation de l’Islam au nord et au centre du pays).

Les raisons de ma présence en France ?
Je suis en France depuis le 27 Août 2007, envoyé par la Province du Sénégal pour des études de théologie. Je suis en dernière année du parcours du Baccalauréat canonique à l’université Catholique de Lyon. A l’issu de ce Baccalauréat canonique, mon contrat d’études se poursuivra jusqu’au Master 2, puis, je regagnerai mon pays pour la mission qui me sera confiée. J’ai passé mes trois premières années d’études dans la communauté de la Procure à Caluire et depuis le 14 septembre 2010, j’ai rejoint la communauté de la Sauvegarde. Notre Fraternité est formée de trois membres : les Frères Joseph et Christian que vous connaissez bien et moi-même.
C’est avec joie que j’intègre la communauté chrétienne de la Duchère pour continuer à vivre et
partager avec elle notre foi commune au Dieu Trinitaire dans l’Eglise Universelle.

Frère Romuald Matar GUEYE



Le rapport d’activité 2010 publié sur www.lyon.catholique.fr

Bulletin No 34 du 22 août 2010
Paroisse Saint-Louis Roi, Champagne au Mont d’Or, archidiaconé de Saint-Jean.


Histoire et valeurs de notre diocèse 
Le diocèse de Lyon, c’est l’Eglise catholique dans le département du Rhône et l’arrondissement de Roanne, dans la Loire. Conduit par Mgr Barbarin, Archevêque et Primat des Gaules, le diocèse est l’un des plus anciens dans le monde, l’un des plus grands de France et l’un des plus actifs.
L’histoire du diocèse commence en 177 avec ses premiers évêques et ses premiers martyrs. Au XIIIème siècle, deux conciles oecuméniques ont lieu à Lyon. Les noms de St Thomas d’Aquin et St Bonaventure sont liés à ces évènements. Sur la colline de Fourvière, dès le XIIè et XIIIè siècles, un sanctuaire est déjà érigé en l’honneur de Marie. Maintes fois reconstruit, il reste particulièrement cher au coeur des Lyonnais qui chaque année, le 8 décembre, lui rendent grâce pour avoir écarté l’épidémie de peste au coeur de la ville en 1643.
Le XVIIème siècle est un siècle d’une extraordinaire fécondité spirituelle pour toute la France, le diocèse de Lyon y verra la création du Séminaire St Irénée.
Après la période de la Révolution où il faudra faire face à une situation de violence et savoir s’organiser, le XIXème siècle connaîtra un grand élan spirituel qui permettra de reconstruire l’Eglise : des Instituts chassés reviennent, d’autres s’implantent comme les Frères des Ecoles Chrétiennes, et des fondations de toutes sortes apparaissent…
Il faudrait aussi évoquer l’épreuve de la guerre de 1939-1945 et la naissance d’une grande amitié avec les Juifs.
Puis le renouveau liturgique et catéchétique, le souffle du Concile Vatican II renouvellent notre manière de vivre avec toutes les communautés dans le respect des autres religions, des courants de pensée et dans un souci permanent de dialogue.
Comme les autres diocèse ses missions sont d’annoncer la Bonne Nouvelle du Christ (l’Evangile) de célébrer la Liturgie ( notamment messes et sacrements) et de servir ( en particulier les plus pauvres, les plus démunis, les plus fragiles).

Organisation du diocèse 
le diocèse est le premier niveau de l’organisation de l’Eglise. Autour de l’Archevêque, des conseils et des services sont nécessaires. La paroisse est le deuxième niveau de l’organisation, la plus proche des baptisés. C’est d’abord là, concrètement, que va se déployer la mission : messes, baptêmes, communions, mariages, funérailles, etc. Le curé de la paroisse avec ses différentes équipes est chargé par l’évêque de mettre en oeuvre la mission de l’Eglise ; et pour répondre plus particulièrement aux besoins de la mission, des catholiques vont se regrouper volontairement au sein de communautés, associations ou de mouvements.

Gestion économique  
l’Association diocésaine de Lyon (ADL) est la structure juridique et économique du diocèse de Lyon.
Un Conseil diocésain pour les Affaires économiques (CDAE) conseille l’Archevêque pour les questions temporelles et financières. L’Econome diocésain administre les biens du diocèse conformément aux directives du CDAE et joue un rôle central dans la préparation et le suivi du budget. Il contribue à concilier orientations pastorales et réalisme financier et travaille avec les Délégués pour les affaires Economiques des trois archidiaconés.
Pour chaque paroisse, c’est le Conseil Paroissial pour les Affaires Economiques qui conseille le curé sur ces questions.

Quelques chiffres
- 3 archidiaconés (agglomération lyonnaise, Rhône Vert et Roannais)
- 111 paroisses et ensembles paroissiaux
- 508 lieux de culte dont 87 sont la propriété du diocèse
- 2000 mariages et 8000 baptêmes (en 2009)
- 387 prêtres incardinés (rattachés au diocèse de Lyon), 63 diacres permanents, 23 séminaristes
- 256 communautés religieuses
- 477 écoles, lycées, établissements scolaires catholiques pour 80500 élèves
- Plus de 300 aumôneries et 5000 bénévoles (paroisses et services diocésains confondus)

A noter que le territoire du diocèse comprend à ce jour 413 communes dont 279 dans le Rhône et que sa superficie totale est de 5087 km2



Luc, 12, 32.
Bulletin, No 45 et 46 de novembre 2010
Paroisse Saint-Louis Roi, Champagne au Mont d’Or, archidiaconé de Saint-Jean.

Le pape a convoqué un synode consacré aux chrétiens du Moyen Orient du 10 au 24 octobre 2010, à la demande de leurs évêques.
Rencontre avec Joseph Yacoub, chaldéen, professeur de sciences politiques à l’Université catholique de Lyon.

Qui participe à ce synode ?
Les évêques des pays concernés ainsi que des membres des Ordres et Congrégations qui agissent ou sont originaires du Moyen Orient, et des invités externes. C’est un évènement d’une grande importance car il s’agit de la première assemblée synodale des chrétiens d’Orient. Des représentants très divers de chaque pays parleront au nom de ces chrétiens qui vivent souvent une situation critique et délicate.

Pouvez-vous nous donner un bref état des lieux des Eglises orientales concernées par ce synode ?
Sept églises orientales, patriarcales sont concernées : Eglise syriaque catholique – Eglise chaldéenne – Eglise maronite – Eglise grecque catholique (melkite) – Eglise arménienne catholique – Eglise copte catholique – le patriarcat latin de Jérusalem et autres diocèses et circonscriptions.
Elles ont toutes un patriarche à leur tête. Les six premières Eglises sont entrées en communion avec Rome, à la suite d’une séparation, avec leur propre Eglise-mère.

Quelles sont les caractéristiques de ces Eglises ? 
Ce sont des Eglises
 canoniquement autonomes : elles ont un droit propre. En 1990, Jean-Paul II a promulgué le code des canons des Eglises orientales ;
 autochtones : elles sont issues des terres du Moyen Orient où le christianisme est né ;
 missionnaires : elles ont répandu dans le monde le message chrétien ( par exemple, plus de 5 millions de fidèles du sud de l’Inde sont issus des missionnaires de l’Eglise d’Orient appelé nestorienne…) ;
 elles on la même légitimité que les autres Eglises ;
 elles possèdent leur propre liturgie (vous pouvez vivre à Vaulx-en-Velin la liturgie assyro-chaldéenne qui date des premiers siècles).
Autrefois nombreux, les chrétiens du Moyen Orient sont devenus, aujourd’hui, minoritaires et sans protection. Ils doivent faire face à différents défis et difficultés politiques, religieuses. L’instabilité qui règne dans certaines régions oblige certains à émigrer. Cet exode qui s’amplifie est un sujet d’inquiétude très important. Il pose plusieurs questions sur la survie des chrétiens là-bas, la nécessité d’encadrer sur le plan religieux ces chrétiens de la diaspora, et celle des petites minorités qui se trouvent parmi les nombreux réfugiés, en particulier les Irakiens, en Turquie, Syrie et Jordanie.
La question majeure reste l’émigration internationale au Moyen Orient. Beaucoup de travailleurs étrangers vivent des situations dramatiques. Ces nombreuses questions sont à l’ordre du jour de ce synode. Mais il faut bien noter que la situation des chrétiens du Moyen Orient est différente selon le pays où ils vivent.

Quels sont les enjeux de ce synode ?
Un des premiers enjeux est le renforcement des liens de communion à tous les niveaux de l’Eglise catholique en commençant par chacune des Eglises de droit propre. Ces liens se font à travers les différentes structures existantes : les conférences épiscopales ; les relations entre toutes les Eglises chrétiennes (catholique, autocéphale, orthodoxe, réformée) ; le conseil des patriarches catholiques d’Orient qui publie des lettres apostoliques dont certaines aideront à la réflexion durant ce synode, notamment celle sur le lien avec l’Islam où sont développés des sujets tels que la liberté religieuse, le prosélytisme, la laïcité positive (séparation entre deux sphères sans pour autant supprimer la religion de la vie politique). Les enjeux sont ceux d’une région qui se vide, situation dommageable pour les chrétiens mais aussi pour la région elle-même, d’une diaspora qui ne se sente pas oubliée par les pays accueillants ( leur culture, leur liturgie…). Ce synode va attirer l’attention des pays sur la situation des chrétiens du Moyen Orient, ceux que l’on appelle dans la conclusion du document utilisé pour le synode ce « petit reste ».

Que peut espérer de ce synode ?
En conclusion du document les évêques citent l’Evangile de Luc 12,32 « ne crains pas petit troupeau ». Au Moyen Orient, les chrétiens ont un avenir, ils doivent le prendre en main.
A plus court terme, nous pouvons espérer un rapprochement plus grand entre les chrétiens. Ce synode est une occasion rare de réunir une telle assemblée issue de plusieurs traditions. L’appel du pape donne une dimension internationale. On lit dans le document « la non-résolution du conflit israélo-palestinien, le non-respect du droit international, l’égoïsme des grandes puissances, le non-respect des droits humains ont déstabilisé l’équilibre de la région et imposé aux populations une violence qui risque de les plonger dans le désespoir. La conséquence en est l’émigration des populations, notamment des chrétiens. Face à ce défi, et soutenu par la communauté chrétienne universelle, le chrétien du Moyen orient est appelé à assumer sa vocation au service de la société. »

Quelques chiffres sur les pays du Moyen Orient
Turquie : 80.000 chrétiens (environ 0,1% de la population) dont 10.000 catholiques arméniens, syriens ou chaldéens.
Liban :1.5 million de chrétiens( environ 37% de la population) dont 1 million de catholiques principalement maronites, grecs melkites, syriens et arméniens.
Israel : 150.000 chrétiens (+ ou – 2% de la population) principalement latins et melkites.
Egypte : 8 à 10 millions de chrétiens (environ 10% de la population) dont 225.000 coptes catholiques.
Jordanie : 350.000 chrétiens (environ 5% de la population) dont 120.000 catholiques maronites, grecs melkites, latins.
Syrie : 850.000 chrétiens syriens, grecs melkites, maronites et arméniens ( environ 4,5% de la population).
Irak : 600.000 chrétiens (soit – de 0,3% de la population) dont 20.000 catholiques chaldéens et syriens
Iran : 135.000 chrétiens (soit – de 0,3% de la population) dont 20.000 catholiques essentiellement chaldéens.
Chypre : entre 30.000 et 35.000 catholiques maronites, arméniens et latins (environ 4% de la population).

Propos recueillis par Isabelle Gignoux et publiés dans Eglise à Lyon,  N° 10 de  novembre 2010.


La question sur l’âme nous conduit à entendre et regarder attentivement les humains que nous sommes.
Échos du Haut Beaujolais, No 70 de décembre 2010
Paroisse : Saint-Joseph d'Azergues, archidiaconé de Saint-Pierre (Rhône Vert).


Quoi donc mes frères et soeurs, n’est-ce pas l’auteur sacré qui écrit : « Qu’est-ce que l’homme pour que tu penses à lui ? » Ps 8,5

Oui, après l’année du corps, celle de l’âme s’ouvre dans l’Eglise du Christ à Lyon. Est-ce une année consacrée à l’âme de notre diocèse ? Non ! Il s’agit de réfléchir et de traduire par des mots simples, pour une meilleure compréhension et réception par les uns et les autres ce qu’ est l’âme dans la vie humaine et, par voie de conséquence, répondre au mieux aux attentes des enfants du Bon Dieu !

Alors qu’est-ce que l’âme pour les humains que nous sommes ?

Je pense que Maïti GIRTANNER peut nous éclairer pour apporter une réponse, tout au moins, à cette question quand elle affirme : « Même les bourreaux ont une âme ».

Qu’est-ce donc l’âme pour elle ?
Pour cette femme victime de Monsieur Léo, un médecin allemand de la gestapo qui l’avait retenue enfermée pendant la Seconde Guerre Mondiale …. L’âme est cette réalité en nous où la vie se manifeste avec noblesse.
En Maïti, cette vie s’est manifestée quand elle a eu la force d’aimer ses ennemis et de croire au pardon en contemplant la Croix du Christ. Cette femme, quarante ans plus tard, découvrit dans son bourreau qui lui a rendu visite cette vie d’âme : « La voix de Léo était neutre, presque douce » écrit-elle.
Autre chose aussi, la reconnaissance de la responsabilité du médecin dans l’état de cette femme !
L’attitude de Léo exprimait une authentique humilité.
Mais encore, son sourire gêné m’avoua qu’il mesurait sa responsabilité dans mon état. Aussi, tout près de moi, ajoute-t-elle, il lâche : « Pardon, je vous demande pardon ». Silence. Et enfin, j’entends son désir : « Que puis je faire maintenant ? Comment puis-je réparer le mal commis » ?
« Et bien utilisez les mois qui vous restent à faire du bien autour de vous, à aimer ceux qui vous entourent » lui ai-je répondu.
Ces attitudes révèlent ce qu’est l’âme en nous.
Au-delà des attitudes évoquées que pouvons-nous dire de l’âme ? Ne serait-elle pas cette réalité en nous, semblable à l’eau qui pénètre la terre en restant invisible, mais qui lui donne la possibilité de faire germer la vie ?
C’est dans cette réalité que les attributs de Dieu (la sainteté, la justice ou l’équité, la vérité, l’amour, la bonté, la bienveillance, la grâce, la vérité, la patience) et son souffle savoureux riche de gloire et de bien sont comme des semences qui se manifestent dans notre vie. Ces semences s’acquièrent par la culture, l’éducation entre autre et peut-être par d’autres moyens que seul Dieu prend… L’âme ne serait-elle pas aussi cette réalité en nous où se manifeste la présence de Dieu ? Cette question me vient à l’esprit quand j’écoute les 3 couplets du chant « que chante l’âme en l’intime union avec Dieu ». Le couplet n° 3 est le suivant :

« Flambeaux de feu, ô vous
Dans les splendeurs éclatantes
De qui, les profondes cavernes du sens
Obscur jadis et aveugle,
En d’étranges excellences
Chaleur et lumière donnent à l’Ami ».

Ô oui, je comprends davantage la prière du peuple de Dieu : « garde mon âme dans ta paix, près de toi Seigneur » (Ps.130) - Le Seigneur est le Dieu de la Vie, autant pour ma vie que pour d’autres et tous les autres.
Aussi lorsque nous découvrons la teneur de la lettre à Diognète : « Ce que l’âme est dans le corps, les chrétiens le sont pour le monde » nous nous disons : quelle sacrée mission ! Oui, cette mission est sacrée. Alors cherchons à réaliser ce qu’est la réalité de l’âme aujourd’hui pour mieux répondre aux attentes et espoirs de nos frères et soeurs en humanité.

Père Norbert OTERO



Noel et la crise
Échos du Haut Beaujolais, No 70 de décembre 2010
Paroisse : Saint-Joseph d'Azergues, archidiaconé de Saint-Pierre (Rhône Vert).

C’est le 3 Novembre, après deux jours de grisaille et fortes pluies, deux amis âgés de 80 ans se retrouvent sur leur banc, proche de l’Eglise.

Le Paul : Quel temps on a eu, un vrai temps de Toussaint ! Maussade comme l’époque ! Enfin voilà le soleil, on va vers l’été de la St Martin.
L’Antoine : Non, on va vers Noël. T’as pas encore reçu de pub toi ?
Le Paul : Plein la boite ! Et même dans les revues. C’est cher ! Même les santons, un prix inabordable pour ma petite retraite !
L’Antoine : Et le reste, pas bien beau ! Violent ! Où est-ce qu’on va ? Il y a du chômage, des petits salaires, des fins de mois difficiles ! Et pourquoi cette laideur et cette violence dans les jouets, non pas bien beau et cher !
Le Paul : C’est plus Noël, Y a plus de religion ! Ah s’il revenait le Petiot, ce ne serait pas drôle pour lui ! Le fric, la bouffe… les pauvres ! Un temps de silence entre les deux amis.
Le Paul se racle la gorge et poursuit :
C’est vrai, il y a la crise, le chômage, les manifs et la violence partout. Il n’y a que le fric qui compte. Pauvre Jésus ! Et même l’histoire des Roms ; les SDF, il y en a, tu sais !
L’Antoine : C’est comme il y a 2000 ans !
Les Romains occupaient le pays, c’était comme pendant la guerre, il y avait les résistants, mais aussi les collabos, les vrais croyants et les publicains. Ces derniers y croyaient au fric !
Le Paul : Oui, et puis il y avait les normes, Joseph et Marie. Ils ont dû aller de Nazareth à Bethléem pour le recensement, une belle trotte, à pied, pas de TGV, pas de voiture, peut-être un âne ! Et sur place, une fois les formalités administratives, il a fallu trouver un logement, surtout que Marie devait accoucher. Pas gai ce voyage. Ils doivent frapper à toutes les portes, mais la situation de Marie est trop voyante, ils n’ont pas l’air d’être très riches, alors pas de place ! On fait la fête, quel embarras, des chômeurs, des SDF, des étrangers aussi ! Alors c’est la grotte ! Au milieu des animaux, ça ne devait pas sentir bon ! Quel lieu pour accoucher !
L’Antoine : C’est vrai, c’est toujours pareil. Certains pleins aux as ! D’autres dans la misère noire, et puis toute cette violence, cette insécurité ! Des gens sans maison, ou qui doivent la quitter parce qu’ils ne peuvent plus payer ! Les mensonges de la pub qui ont fait des gens endettés !
Le Paul : Les anges ont chanté la paix. Mais t’as vu le massacre dans la Cathédrale de Bagdad, 46 fidèles tués, plus de 50 victimes et le lendemain encore 60 victimes d’attentats suicide, et tous ces otages un peu partout ! La paix, on la voudrait pour ces pauvres gens !
L’Antoine : Tu sais quand les bergers ont appris la naissance de Jésus, des pauvres, des exclus, des bergers sont allés voir cette famille dans le besoin : une rencontre qui les a transformés. Un petit qui naît, c’est de l’espérance ! On a envie d’être bon.
Le Paul : Mais il y a encore eu Hérode et le massacre des enfants de la région. Heureusement il y a eu ces étrangers, les mages, ils ont rencontré eux aussi Jésus, mais il a dû fuir en exil ! Il a été sauvé !
L’Antoine : une vie vraiment comme la nôtre ! Ça n’a rien changé, mais tout a changé ! Les gens vont aller à la Messe, même ceux qui n’y vont pas souvent, ils iront avec le désir de devenir bons !
Le Paul : et après, il y aura des cadeaux, c’est important, surtout si c’est fait avec mesure, c’est gratuit, c’est un peu d’amour dans le coeur !
Les repas de famille ensuite, pas la grande bouffe, mais un petit repas affectueux, amical, on se sent bien en famille, les petits, c’est l’espérance !
L’Antoine, je crois qu’on va inviter notre vieux voisin, il ne peut pas rester seul ce soir-là !
Le Paul, nous, le midi, on va dire à ce vieux couple polonais, de venir manger avec nous, leurs enfants sont tous loin, ils seraient seuls eux aussi.
Les deux : ce sera un vrai Noël, simple, amical !
L’Antoine : ces jours-ci, je vais raconter aux enfants tout ce qu’on vient de dire, le passé mais aussi le présent.
                                         BON NOËL                                                R.C.

Pour méditer : Conte de sagesse
Ėtincelles, No 82 de décembre 2010
Journal de la paroisse de la Duchère, archidiaconé de Saint-Jean.

Dans un self-service, une dame d'un certain âge a pris un bol de soupe. Au moment de s'installer à l'une des nombreuses tables, elle se rend compte qu'elle a oublié de prendre une cuillère. Déposant son plateau, elle va donc en chercher une.
Une mauvaise surprise l'attend à son retour : installé devant sa soupe, un étranger est en train d'y goûter ! « Plutôt gonflé, cet étranger ! » pense la dame. Elle s'assied, attire à elle le bol de soupe, et dit d'un ton à peine aimable : « Vous permettez ? »
Sur ce, elle plonge sa cuillère dans la soupe... Mais voilà que l'étranger décale le bol au milieu de la table, et y retrempe sa cuillère ! Muette devant tant d'audace, la dame n'ose pas faire un scandale, et partage la soupe. A la fin, l'étranger va chercher un grand plat de frites qu'il pose au milieu de la table. Il invite sa voisine à se servir : Comme la soupe, les frites sont partagées. L'étranger quitte alors la table avec un grand merci.
La dame songe aussi à s'en aller. Elle cherche le sac à main qu'elle avait accroché à son dossier. Plus de sac ! La dame réprime un cri : « Cet étranger...! » Elle balaie le restaurant du regard. C'est alors qu'elle découvre à deux pas, sur une chaise semblable à la sienne, son sac à main. Devant la chaise vide un bol de soupe ne cesse de fumer, sur un plateau où manque une cuillère... Ce n'est pas l'étranger qui a mangé sa soupe : c'est elle qui, en se trompant de table, a mangé celle de l'étranger. Et en partant, il lui a dit merci.

Sous le ciel étoilé, contes et paraboles, recueillis par Charles Delhez Ed. Fidélité, p. 14-15.



Infos diocésaines relayables

Février 2011 

  Dimanche 6 février 2011 - Dimanche de la santé

  Du 19 au 20 février 2011 : Fragilités interdites ?  

Mars 2011




● Tous les rendez-vous, à découvrir dans l’agenda du site Internet du diocèse



Prochains dossiers de la revue du diocèse "EGLISE A LYON" :

-          en février, Le cinéma
-          en mars, un carême sous le signe du partage
-          en avril, le diaconat



Ne passez pas à côté des encadrés

Le journal paroissial n’est pas un dictionnaire ou une compilation d’articles sans relief. UN OUTIL est à votre disposition, pas assez souvent utilisé : l’encadré. Dépendant d’un article principal, il offre un double avantage : graphiquement, il aide la page à respirer. Intellectuellement, il aide le lecteur à entrer dans la page.

Consommez le sans modération

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Pas d’encadré sans texte principal. L’encadré n’existe que par rapport à un article principal dans lequel il se trouve enchâssé.
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Au même titre que les intertitres, légendes, chapeaux et autres éléments de titraille, l’encadré du texte est donc là pour faciliter l’entrée dans l’article. Bien souvent, on le lit avant même d’attaquer le cœur du texte auquel il est lié.
Attention, l’encadré doit toujours être au moins deux à trois fois moins important que l’article auquel il se rattache.   Exemple : Vous faites un papier de 3000 signes sur la rénovation de l’abbatiale Saint-Martin. Si vous faites un encadré sur l’histoire de l’église limitez-vous à 1000 signes. Inutile d’en dire plus long : l’info principale n’est pas de raconter l’histoire de l’église. 

Un multi-usage bien pratique

Même lorsque votre rédacteur vous rend un papier sans encadré : prenez le temps de relire son texte.
Voyez si vous pouvez  extraire un paragraphe, une idée. Votre papier sera mieux structuré, et vous dépolluerez votre texte principal.
En dehors des articles très brefs (brèves, agenda) ou d’humeur (édito, tribune) chaque type d’articles peut accueillir un encadré.

Exemples : Vous faites,
● le portrait de François Dupont, bénévole au vestiaire du Secours catholique ? Prévoyez un encadré type  fiche d’identité avec situation familiale, passions, engagement ou mini biographie  avec les dates marquantes de son existence.
● un article sur l’analphabétisme ? Dans un encadré, zoom local sur l’association du quartier avec les coordonnées ; ou mini interview  style « 3 questions à » en direction d’un bénévole.
● Une interview du responsable local d’Emmaüs ? Inutile d’entendre celui-ci sur l’historique de l’association. L’encadré est là pour ça.

                                                   Fiche technique no.105 des Cahiers de l’AEPP

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